Photos souvenirs du Stage de Théâtre à l'Abbaye de Maylis (Landes) du 12 au 16 juillet 2010 (partie 3)

Publié le par L'Atelier Théâtre de Notre-Dame

STAGE de L’ATELIER THEATRE

 de NOTRE-DAME de Bayonne

Photos souvenirs (partie 3) 

du Lundi 12 au vendredi 16 juillet 2010

Affiche Stage de Maylis

A l’Abbaye Notre Dame de Maylis

Animé par l'Abbé François de Mesmay,

 Martine Conquéret, et Philippe Cuny

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 Le Vent souffle où il veut 

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Ecriture  

 

Le vent souffle où il veut.

Tu ne sais pas d’où il vient et tu ne sais pas où il va. (Jean 3, 8)

 

D’après le thème proposé par l’Abbé François de Mesmay à partir de cette phrase de l’évangile selon St-Jean, les stagiaires - Baudouin Morellec, Catherine Beauchesne, François Neurisse, Joachim Bigot, Quentin Bigot, Nathalie Bigot, Philippe Cuny, Philippe Morellec, Xana Urbistonstoy - ont écrit chacun de leur côté sur ce thème.

A partir de ce travail individuel, Martine Conquéret a mixé l’ensemble des textes pour donner ce qui suit. Le résultat est surprenant et porte à la réflexion…

Un joli travail en commun…

 

L’air est pur, clair, chaste, cristallin.

L’onde de cet air est coloriale, transversale, fondamentale, entrelac de couleurs originales vespérales.

L’onde est essentielle qui épouse l’eau et le vent, l’espace et le temps, le son et le chant, l’oiseau et l’enfant, le soleil et les champs, la mer et ses reflets de lumières incroyables et indéfinissables..

Aucune limite. Source sans début ni fin.

Le vent va n’importe où. Le vent vient de n’importe où.

Du soleil : il est la lumière. Dans les nuages il recule pour faire du vent. Grâce au vent, on s’est rafraîchit. On est libre. Le vent nous guide. Il sème la joie de jouer au cerf volant. Il frappe à la porte on ne sait comment.

L’onde est végétale, latérale, verticale, subliminale. Elle me porte et m’emporte, me glisse comme une aile sous le vent. Brise légère qui fait glisser les feuilles des arbres.

Est-ce qu’il fait le tour de la terre ? On ne sait pas. Il nous fait danser. Comme une caresse qui m’enveloppe.

Il souffle et souffle, encore et encore, tant qu’il voudra et quand il veut. Où il veut comme il veut. Le vent secoue et fait voler les branches légères du saule pleureur. Il ondule sur l’eau du lac, soulève les grains de sable et agite les branches des arbres. Il les fait tourner.

Il répète toujours le même refrain parcourant le monde à la vitesse qu’il désire et change la météorologie du monde à sa guise. Il nous emmène à cette mer dont l’espace est infinie pour nous laver du péché qui nous habite, pour nous purifier de nos pensées malveillantes.

Je vois par le vent cette envolée de feuilles qui sont comme instants de la vie… emportés au loin vers l’inconnu, soufflés par le vent. Vent qui passe sous les portes qui court dans la maison et tourbillonne, nous surprend. Le vent fait claquer les fenêtres. Parfois violent, destructeur et auquel on ne peut échapper. De circonvolutions en tourbillons, le vent nous emporte.

Inutile de résister, de poursuivre le vent pour en découvrir l’origine. C’est la tempête de l’Esprit, un sirocco qui brûle et aussi une source fraîche qui me pousse à ces questions :

Faut-il se laisser porter ou au contraire garder la maîtrise de là où on va ? Les vents nous sont-ils favorables ou nous sont-ils contraires ? Aurais-je la lucidité, la foi, la connaissance suffisante pour savoir le discerner. Dieu grâce à l’Esprit Saint doit sûrement m’éclairer ? Aurais-je la capacité de savoir l’écouter ? Et de m’ouvrir à sa parole pour me laisser guider ?

Quelles sont les peurs qui me poussent à trop de prudence et m’empêche de m’ouvrir ? Où sont mes forces celles qui m’aident à aller plus loin à avancer, à me laisser porter. Quel est le ciment indéfectible de ma foi ?

Comment servir le dessein de Dieu ?  Saurais-je me laisser porter en allant dans la bonne direction sans jamais faire de mal ? Comment préparer mon corps et mon esprit pour les laisser prendre toujours le bon vent ? Où trouverais-je les sources qui m’éclaireront et m’aideront à me laisser porter par le bon vent ? Et même porté par le bon vent pourrais-je par maladresse blesser comme si une partie de moi-même regardait l’objectif et une autre faisait n’importe quoi ?

Allons ! Laissons reconnaître le vent de l’Esprit dans des réalisations moins perfectionnées, des ratés, des fruits en apparence simples de l’amateur mais qui ont une puissance aussi grande que celle d’un génial compositeur ou poète de grand nom. Faisons confiance.

L’onde est sonore, elle chuchote, résonne, sonne, rebondit en écho de l’une à l’autre ligne : l’onde est musicale, déniche des sons, dénote-les tous, vibre l’espace où s’écrivent les mots.

Seul reste l’essentiel, tout le reste est balayé, dispersé. J’entends l’Esprit Saint qui souffle.

Dans la grotte de cette incertitude, malgré le vent de cette tempête qui me semble à priori destructive, elle laisse place à une lumière. Le vent permet le rêve, l’avenir et sa force me retient, me canalise.

Comme Dieu dans ma vie, comme un danseur léger qui me fait aller là où je n’aurais pas pensé, en douceur, parfois puissant parfois jusqu’au vertige.

Infatigable et présent… toute la vie.

Oui je me mets à danser avec cette fille en blanc. C’est la fête. Le vent qui souffle dans la pièce éclaire et illumine le bonheur qui nous habite. Il y a beaucoup de monde, de musiciens. Mais tous les deux nous nous laissons porter et emporter dans la valse du vent qui nous amène dans la cascade du bonheur. Plus de solitude plus de prisons. Nous nous laissons porter sur les nuages blancs au milieu de ce ciel d’un bleu étonnant. La rencontre est belle. Le vent a adoucit notre cœur.  

L’onde est amoureuse : elle est cantique à la recherche du Bien Aimé. L’onde est rencontre de Dieu avec son humanité.

Je deviens, il devient, nous devenons semence emportée au loin pour permettre à d’autres vies de voir le jour. Elle en permet la fécondation d’un amour, l’enfantement à la vie, à l’inspiration créatrice que suggère le vent de l’Esprit Saint, à la création artistique en tout être humain de bonne volonté et qui répand ses fruits pour la plus grande gloire de Dieu. Alors je pense à l’Esprit Saint qui a recouvert Marie pour donner à son Fils Jésus Christ, notre Sauveur, notre libérateur. De l’Esprit, la terre en est recouverte.

Le vent est ici. Le vent est là. Le vent est ici ou là.  Il a semé, il continué à semer, il part et s’envole vers une autre destinée pour m’ouvrir à une nouvelle voie bien meilleure. Il nous ouvre la porte, il nous appelle au Royaume de Dieu qui nous attend. Il ouvre les cieux et nous apporte le Royaume.

L’onde est devenue liturgie de pleine beauté qui nourrit l’homme à satiété : elle est ce souffle d’amour incréé, source vive et pure, chasteté d’éternité.

O Loué sois-tu cher vent !

Vent de cette terre que Seigneur tu m’as donnée.

Esprit de mes racines venues de mon père et de ma mère.

O Merci Vent de l’Esprit Saint qui chaque jour nous amène à toi Seigneur.

Loué sois-tu pour ta puissance créatrice.

Loué sois-tu Seigneur pour frère vent.

 

 

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